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2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 23:40
La Foi Écossaise L Trebuchet
La Foi Écossaise L Trebuchet

Une belle synthèse du REAA lors d une conférence aux 3 acacias   merci Louis T.'. Et Bernadette C.'. Pour l organisation et la gestion de cet événement 

La Foi Écossaise L Trebuchet
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24 novembre 2018 6 24 /11 /novembre /2018 05:31

le vendredi 23 novembre 2018 a partir de 19H30 

A Venir Lina CHELLI à Lille

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20 novembre 2018 2 20 /11 /novembre /2018 21:26
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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 12:22
Le grad de Maitre ... le 1er grade de Perfection  !

Le grade de Maître n’étant pas considéré comme un haut grade, puisqu’il relève des loges bleues et non de la juridiction des Suprêmes Conseils,Gd Chapitre General et autre GOE, nous pouvons légitimement nous interroger sur l’utilité d’en parler.

En fait, il s’agit de savoir si l’on doit considérer que le grade de Maître est le premier des hauts grades. La réponse permettra de tirer telles ou telles conséquences.

Bien vite, on s'aperçoit que dans les anciennes divulgations des trois grades bleus, notamment dans La Maçonnerie disséquée de Samuel Prichard de 1730, on rencontre de nombreux éléments explicatifs des grades de perfection ; et dans le Manuscrit Graham de 1726 des éléments du Chapitre Rose-croix.

Ceci semble démontrer que ces grades sont le complément et le prolongement naturels du grade de Maître et que tout est transmis en germe dès la maçonnerie bleue, on dirait que dès l’origine, le grade de Maître a été conçu pour être la source des Hauts grades.

Si on étudie les nombreux rituels des grades pratiqués après la maîtrise dans le système de perfection, une hypothèse s'impose : elle amène à envisager que les grades de compagnon et de maître auraient pu être vidés très tôt de l'essentiel de leur contenu initiatique pour justifier l'apparition d'une échelle de hauts grades.

Ainsi, un certain nombre d'éléments épars peuvent laisser penser que le grade de Maître Parfait pourrait correspondre initialement (avant 1750) à la version complète du grade de Maître. On constate, par exemple, qu'un Manuscrit de la Bibliothèque Municipale de Bordeaux, MS 2098, appelé Ancien Maître propose un croquis du tableau de loge qui correspond en tous points au thème de la quadrature du cercle du Maître Parfait, semblant confirmer cette possibilité.

Dès l'origine, le grade de Maître semble donc être considéré comme le premier des " hauts " grades, achevant un cursus qui va de l'apprentissage au compagnonnage du métier.

En effet, le récit de la mort d'Hiram reste incomplet (Que sont devenus ses meurtriers ? Comment l'enterrer selon la dignité de sa fonction ? Par qui remplacer l'architecte disparu ? Quand et comment le temple pourrait-il être achevé ?, etc.). Ces nombreuses interrogations restées en suspens suscitent dès les années 1745 le développement d'échelles de grades qui vont avoir pour fonction de répondre à ces questions. C'est ainsi que sont apparus, dans les années qui suivent, une multitude de systèmes de hauts grades.

Ces hauts grades émergent progressivement à partir de 1730, année même de l’apparition du grade de Maître, autour d’une hiérarchie souple. Ils se fixent dans une série de 25 grades autour de 1760 et, après un détour complexe aux Etats-Unis, ils reviennent en France réorganisés en 33 grades, huit nouveaux grades ayant été ajoutés aux vingt-cinq du Rite de perfection.

Après avoir approfondi une maçonnerie reposant sur des symboles constructifs, le compagnon en étant élevé à la maîtrise aborde un autre domaine qui repose sur un récit mythique à caractère méta-historique. Au grade de Maître, l’initié franchit un seuil et se trouve au cœur d’une dramaturgie à épisodes dont la suite n’est accessible qu’en accédant au cycle des grades de perfection, dont les éléments philosophiques et symboliques s’emboîtent les uns dans les autres, tels des poupées gigognes, en apportant une succession d’ éclairages complémentaires sur le grade de Maître.

Il devient alors légitime de se demander :

A t’ on de nouvelles révélations dans les atel :. de Perfection et plus particulièrement du 4eme au 14 eme deg ou autres Ordres de Sagesse pour le rite français ?

Abordons-nous vraiment un autre domaine initiatique, avec des éléments nouveaux ou bien confortons-nous la construction de base, reposant sur le ternaire apprenti – compagnon – Maître.

En fait, nous pouvons constater que les clefs données à partir du grade de Maître Secret sont des moyens, des enseignements supplémentaires fournis pour approfondir davantage les éléments initialement reçus, plus particulièrement aux grades de compagnon et Maître. Le Maître Maçon continue à cheminer. Il cherche à acquérir les éléments qui manquent à la plénitude de sa maîtrise. C'est pourquoi ces grades, en quelque sorte démultipliés, sont indispensables pour devenir Maître, «autrement », et accéder à une autre dimension d'intériorité et d'affinement de la conscience.

Restons principalement sur les grades, dits de perfection, du REAA de Maître Secret à Grand Élu, du 4e au 14e, développent le thème de la mort d’Hiram. Après l’avoir pleuré, il faut lui faire des funérailles, puis comme personne n’est irremplaçable, il faut songer à lui trouver un successeur qui poursuivra les travaux interrompus, mais c’est impossible tant que l’on n’a pas retrouvé et condamné ses trois assassins.

Enfin on arrive au grade de Grand Maître Architecte où le Maître Maçon devenu concepteur, peut achever la construction du temple. C’est à partir de cette étape que commence à s’esquisser la question essentielle : et s’il s’agissait non plus de construire un temple de pierre qui peut s’écrouler comme un château de cartes sous les pressions redoutables de nouveaux prédateurs, mais bien plutôt d’ériger un temple spirituel, de bâtir pour chaque Maître Maçon son temple intérieur ?

Il s’agit bien d’un cheminement initiatique qui appelle à une marche en avant, un mouvement, une action qui rejette tout statisme. Le cheminement est balisé dans la succession des grades maçonniques qui marquent des étapes, des seuils à franchir, où des clefs sont données… mais ces clefs ne peuvent servir que si l’on se donne la peine d’en ouvrir les accès et d’en franchir le seuil.

Le Rite Écossais Ancien et Accepté dont l’origine historique continue à garder bien des zones de mystères, comme cela a été précédemment exposé, dont la plupart sont loin d’être toutes élucidées, nous fait découvrir et approfondir un monde peuplé de personnages mythiques ou historiques, de légendes bibliques souvent revues et corrigées à la sauce écossaise de France, de mises en scènes théâtrales, avec des mots hébreux déformés au point qu’un bon hébraïsant en perd son latin, etc..

Néanmoins, ce monde étrange et quelque peu déroutant dans lequel pénètrent les maçons dès le 1er degré, est porteur d’une cohérence subtile qui ouvre une voie et balise une quête jalonnée d’ énigmes et de scènes ou séquences à plusieurs niveaux de lecture, où apparaissent par exemple un Maître Élu des Neuf ou un Chevalier de Royale Arche. Il suggère, propose ou peut prodiguer un enseignement philosophique entendu au sens large, lequel interpelle chacun et chacune de nous sur la nécessité de tirer vengeance ou de rendre justice, d’exercer sa curiosité à bon escient, de dépasser ses limites en allant parfois jusqu’à transgresser la règle établie, de lutter pour s’affranchir de toute forme d’esclavage qui entrave la liberté et de tout système tyrannique d’oppression. Cette philosophie charitablement injonctive exhorte tout maçon à considérer son F. humain comme semblable à lui-même par la mise en pratique des principales vertus. Porteur d’un message d’amour, le Chevalier Rose-croix doit trouver les moyens de rayonner à l’extérieur, les valeurs prônées en loge et véhiculées par l’ensemble de ces rituels.

Il ne s’agit plus ici d’un univers uniquement mythique dans lequel les maçons s’enfermeraient grâce à de belles histoires pour échapper à la réalité de leur destinée, mais de s’appuyer sur des scénarios à caractère théâtral qui permettent de réfléchir et de se positionner sur des questions philosophiques et éthiques essentielles auxquelles chacun est confronté dans la vie.

Chaque grade de perfection et grade capitulaire développe un aspect particulier de la recherche de la Vérité, posant de nombreuses questions philosophiques, spirituelles voire métaphysiques complexes. Ces étapes du voyage initiatique enrichissent et développent ce qui était contenu en germe dans les trois premiers degrés et donnent les moyens à tout Maître Maçon d’acquérir les éléments qui manquent à la plénitude de sa maîtrise.

La Maçonnerie peut être définie comme un conservatoire, étant héritière de nombreuses traditions perdues, comme le pythagorisme, la chevalerie, le mouvement de la Rose-croix, des courants hermétiques et de bien d’autres.

Ainsi, dès le XVIIIe siècle, la Franc-Maçonnerie apparaît comme un facteur de synthèse de tous ces courants de pensées en voie de disparition. Il est difficile de percevoir leur lecture pluridimensionnelle si l’on n’approfondit pas ses sources d’inspiration. Celles-ci sont multiples et sont d’abord puisées dans l’Ancien et le Nouveau Testament, largement revus et réécrits. De même on retrouve des éléments épars des sagesses disparues ainsi que des mythes familiers, comme le mythe d’Osiris, des éléments de fables et contes de l’Antiquité. Ainsi le grade de Chevalier de Royale Arche tire son inspiration du Myriobiblion qui rassemble plus de 270 textes résumant des pages importantes de la prose grecque sous la plume de Photius (Deux fois patriarche de Constantinople et considéré comme l’un des principaux acteurs de la « renaissance byzantine CF Irene Manguy).

Il s’agit d’un grand réservoir de choses connues, sur lequel on a construit tout un système à tiroirs ou degrés qui, en dépit de ses éléments disparates, multiples et variés, propose néanmoins une construction cohérente et porteuse de sens, dont nous pouvons tirer une application pratique.

Dans le déroulement des degrés du 4e au 18e, comme dans les grades suivants, on est confronté à un enchaînement apparemment arbitraire du temps et de l’espace, mais en fait, cet enchaînement demande à chacun d’accéder à une autre dimension qui l’oblige à laisser de côté ses repères spatio-temporels habituels. Par exemple, à chaque grade, on reçoit des âges qui sont emblématiques amenant à jouer au yo-yo entre un âge très avancé et un âge juvénile. On peut avoir 27 ans juste après en avoir eu 81 ou 63, toutefois là encore, il existe une cohérence dans cette arithmétique déroutante, car elle est le plus souvent basée sur les multiples du nombre 3. On peut considérer que chacun des degrés initiatiques, indépendamment de leur ordre, correspond à un plan d’existence, à un état et une qualité d’être différents.

Du Maître Secret au Chevalier Rose-croix, il est donné à chaque Maître Maçon la possibilité d’approfondir le contenu initiatique des loges bleues par une exploration des valeurs initialement proposées. Dès le grade d’apprenti il est fait appel au sens du devoir et à l’importance de l’engagement contracté, alors que l’on semble accueillir cela comme une révélation au grade de Maître Secret.

De même il est dit à l’apprenti, et a fortiori au Maître, que tout Maçon est un homme vertueux ami du riche et du pauvre, alors qu’au 14e degré on semble découvrir l’importance des Vertus et de l’Amour de la Vertu. Celle-ci est renforcée dans l’action du Chevalier Rose-croix qui repose sur la pratique des vertus théologales.

Enfin, le moteur de cette quête initiatique semble reposer tout simplement sur une question initiale, qui après bien des années de réflexion, prend une résonance de plus en plus profonde.

Revenons à ce qui nous est demandé dès le degré d’apprenti :

D – Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir maçon ?

R – Parce que j’étais dans les ténèbres et que j’ai désiré voir la Lumière.

 

Et de quelle nature est cette lumière ?

Visible et perceptible dès le cabinet de réflexion, elle est tour à tour perdue, puis regagnée chaque fois avec plus d’éclat, de force et d’intensité. De la chambre noire au temple noir, de la lumière voilée à la lumière resplendissante, au cours de laquelle la Parole, la manifestation du Verbe, est perdue, substituée, recherchée, retrouvée sous une autre forme, voire identifiée et personnalisée selon le prologue de Jean dans le Nouveau Testament... De la mort physique du récipiendaire au grade d’apprenti, à la mort animique du Maître, le Chevalier Rose-croix passe par la troisième mort, celle de l’esprit qui lui permet par la mort de vaincre toutes les morts en renaissant dans la pérennité de l’esprit.

La Lumière qui est en chacun se dévoile progressivement par paliers d’ouverture de la conscience. Le maître agit sur lui avant d’agir sur le monde et de répandre au dehors les valeurs intérieures cherchées dans le temple. Cela est toujours réel pour le vrai cherchant bien qu’aujourd’hui il y ait un réel danger que cette recherche de valeurs ne soit plus assez forte, au point que des pseudo-valeurs extérieures finissent par rentrer dans nos temples et être cautionnées, pouvant aller jusqu’à se substituer aux valeurs initiatiques.

Maître de lui avant toute chose, le Maître Maçon a une vocation de constructeur. On ne lui demande plus de construire des cathédrales ou des temples, mais de faire œuvre de bâtisseur d’abord en se construisant lui-même, après quoi, en rassemblant ce qui est épars, dans la recherche du Beau, du Bien, du Vrai et de la Vérité, c’est alors qu’il pourra commencer à transmettre des repères et des valeurs à un monde et à une société qui en ont perdus beaucoup.

Dans le parcours idéal de celui qui gravit l’échelle de la perfection de Maître Secret jusqu’au Chapitre, on observe que le Maître Maçon fait preuve d’une double aptitude. Ses deux aspects sont particulièrement marqués au 15e dans le degré de « Chevalier d’Orient ou de l’Épée » où il est décrit tenant la truelle d’une main, affirmant ainsi son aptitude de bâtisseur et son art de concilier les oppositions nécessaires et fécondes, et l’épée de l’autre main. Cette représentation allégorique veut donner une représentation forte de la volonté de construire, tout en demeurant vigilant sur la défensive pour sauvegarder la réalisation en cours.

Les trois premiers grades capitulaires s’affirment comme grades hevaleresques, ils sont fondés sur le thème du retour de Babylone à Jérusalem ou plutôt sur le symbole central de Jérusalem avec la reconstruction du Temple visible. On a laissé les trois mages venus en pèlerinage à Jérusalem retourner à Babylone. Jérusalem fait figure une fois de plus de terre promise vers laquelle il faut retourner. Les Princes de Jérusalem vont étendre réciproquement leur sphère d’action entre Babylone et Jérusalem. Pour la première fois il y a deux présidents qui dirigent la loge chacun dans sa sphère de pouvoir, Darius sur Babylone, Zorobabel sur Jérusalem. Au 17e grade de manière très anachronique vient s’intercaler l’Apocalypse.

Ces grades capitulaires reposant sur les lois d’analogie entre l’individuel et l’universel proposent d’œuvrer au rétablissement du règne de la justice selon l’Esprit de Vérité. Au 17e les symboles utilisés appartiennent à l’Apocalypse de Jean, témoignant de la victoire de la Lumière sur les ténèbres.  Cette loi d’analogie, permet de transposer tous les faits historiques des grades capitulaires, tels que la reconstruction du second Temple, en passant de l’Ancien Testament sous ses aspects de rigueur, au Nouveau Testament prônant son complément nécessaire, la miséricorde.

 

Dans ce déroulement continu des grades le Maçon revêt plusieurs habits, d’abord celui de tailleur de pierre qui a l’ambition de participer à la construction d’un temple, puis celui d’architecte concepteur de son œuvre avant de revêtir l’armure et le charisme d’un chevalier et d’un noble, puisqu’il est appelé aussi Prince, tout en étant également pasteur et pèlerin. Dans le grade de Chevalier d’Orient et de l’Épée qui a pour attribut l’épée dans une main et la truelle dans l’autre la truelle du maçon côtoie l’épée du chevalier. Le Maçon sort de l’état d’artisan pour devenir Chevalier et aussi Prince, passant ainsi de la truelle à l’épée. Il synthétise en lui toutes les principales castes artisanales, guerrières et sacerdotales. C’est bien au 18e grade que s’opère ce passage du temple matériel au temple spirituel et que la réalisation individuelle intérieure s’intègre au plan universel. Mais le chevalier doit se préparer à toute forme de sacrifice. La voie est aride et la liberté de passer se conquiert par des luttes sanglantes. Il s’agit de s’affranchir de tous les jougs de l’esclavage. Les applications de cette libération s’appuient sur des références contemporaines qui hélas abondent. Les combats que nous avons chacun à mener dans notre sphère spécifique aujourd’hui sont nombreux.

C’est au grade de Chevalier d’Orient et d’Occident (synthèse des deux mondes en opposition et de toute forme de dualité) que s’opère le passage de la tradition judaïque développée par l’Ancien Testament à la tradition chrétienne néotestamentaire. Celle-ci plus particulièrement se réfère à l’Apocalypse, avant d’entrer de plein pied dans le Nouveau Testament dont le Rose-croix a réutilisé de nombreux symboles. Il se dégage une interprétation ouverte sur la Foi l’Espérance et la Charité ainsi que sur l’amour du prochain qui trouve sa consécration dans le partage en commun du pain et du vin dans une chaîne d’union substantielle et essentielle qui relie chacun à l’Universel.

Par le signe de reconnaissance, le Chevalier Rose-croix atteste sa position d’intermédiaire entre la terre et le ciel, ce qui correspond au Maître Maçon situé entre l’équerre et le compas au centre du cercle. Dès le grade de Maître, la notion de sacrifice est clairement exprimée par le personnage d’Hiram. Au chapitre Rose croix on retrouve la valeur initiatique du sacrifice par le don de soi. Si au grade de maître, le sacrifice génère la mort, à l’inverse au Chapitre, il génère la vie.

Dans le Chapitre, le Maître Maçon est gratifié de plusieurs qualificatifs qui peuvent paraître à première vue contradictoires. Le Chevalier Rose-croix est à la fois reconnu comme Prince, Chevalier, Pèlerin et Pasteur.  La qualité de Prince pourra être reconnue par la noblesse du comportement de chacun et celle de Chevalier par la détermination dans l’action, au service de causes justes, au service des pauvres et des affligés que l’on désigne allégoriquement le plus souvent par les termes de défense de la veuve et de l’orphelin. Certes si en ce XXIe siècle, pour être Chevalier Rose-croix, il n’est plus indispensable de savoir monter à cheval ou manier l’épée, il n’en demeure pas moins indispensable d’en incarner les vertus.

Chacun comprendra ici que les luttes et combats d’aujourd’hui, s’ils apparaissent moins sanglants et spectaculaires qu’autrefois, ils n’en demeurent pas moins générateurs de morts, d’aliénation et de misère à l’échelle de la planète. De même, se pose la question de savoir comment être pasteur et pèlerin ? Peut-être, pouvons-nous considérer que tout Chevalier Rose-croix devient pasteur des plus jeunes maîtres maçons par la transmission, de même il peut être considéré que nous sommes de perpétuels pèlerins, voyageurs infatigables en quête d’une vérité qui nous dépasse.

En réalité, le Chapitre véhicule des valeurs traditionnelles restant d’actualité puisqu’il s’agit d’acquérir les vertus chevaleresques et de les mettre en pratique, comme il est rappelé dans une instruction de Chevalier d’Occident de la fin XVIIIe

 

Les qualités que doivent acquérir tout chevalier sont comparées à sept étoiles:

D – Que signifient les sept étoiles?

R – Elles représentent les sept qualités qui doivent guider les maçons.

D – Quelles sont-elles ?

R – l’amitié, l’union, la soumission, la discrétion, la fidélité, la prudence, la tempérance.

D – Pourquoi ces qualités doivent-elles guider tout bon maçon ?

R – L’amitié est un sentiment qu’on doit avoir pour tout ses frères, l’union est la pierre fondamentale de toute société, la soumission est nécessaire pour recevoir sans murmurer les arrêts de la loge, la discrétion est pour éviter toute supercherie des profanes et faux frères, la fidélité pour observer nos obligations sacrée, la prudence doit être le propre d’un maçon afin qu’il règle ses actions de façon que les profanes toujours curieux de nos plaisirs ne trouvent point à blâmer sa conduite.  Enfin la tempérance doit être le partage de tous bon maçon, afin d’éviter de tomber dans des excès nuisibles au Corps et à l’Esprit.

Sur la valeur initiatique du 18e grade, on peut souscrire à la vision de René Guénon lorsqu’il dit : la qualité de Rose-croix représentait historiquement un niveau de qualification initiatique, un état spirituel intérieur, et ceci indépendamment de toute appartenance formelle à une structure quelconque.

 

En conclusion, on peut dire que le grade de Maître ne doit être considéré ni comme un achèvement, ni comme un point final, mais au contraire comme le commencement d’un nouveau cycle. La symbolique des grades d’apprenti et compagnon, basée principalement sur les outils et la construction est homogène. La progression d’apprenti à compagnon est évidente. Le travail intérieur prend une dimension extérieure en passant de la perpendiculaire au niveau. Mais, dès lors qu’apparaît le mythe d’Hiram où tout est annoncé, esquissé…une suite s’impose, et elle demande l’engagement d’une vie pour se réaliser… Pour ce faire il est demandé aux Maîtres Maçons d’avoir eu raison de leurs mauvais compagnons, et cela est davantage réalisable par l’approfondissement pratique des compléments de la maîtrise accessibles dans l’enseignement des degrés de perfection et des Chapitres.

Dès lors, ces hauts grades, bien souvent considérés comme étant l’apanage d’une élite, puisque dans la plupart des obédiences, moins de 20% seulement des Maîtres Maçons y ont accès alors qu’au contraire ils devraient devenir la solution pour continuer à approfondir le grade de Maître, et être destinés pratiquement à l’ensemble des FF ou SS qui ont un minimum d’années de maîtrise, d’assiduité et de travail. C’est à dire que cette proportion devrait s’inverser pour atteindre de 80 à 85 %, ce qui rehausserait le niveau de transmission des Maîtres en loges bleues et l’intérêt général des travaux.

En ce début de nouveau siècle on ne peut que souhaiter qu’une ouverture se fasse dans ce sens, ce qui amènerait à passer d’un élitisme restreint à une démocratisation des hauts grades pour en diffuser l’éthique et les valeurs au plus grand nombre possible car notre devoir éthique c’est la Transmission.

Le grad de Maitre ... le 1er grade de Perfection  !
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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 19:02

     La flamme éclaire, elle est fragile et vivante, elle évoque le feu purificateur et protecteur, elle est encore le symbole du pouvoir de l'humain qui a su apprivoiser les forces naturelles ou plus issues de la Création … 

     Enfin et surtout, elle est l'image de la vie intérieure qui fait de chaque être vivant homme ou femme le sanctuaire de Dieu ou de l'Univers.

     "Aimez vous les uns les autres et ... vous ne connaitrez jamais la mort" nous dit le poète  .'. 

     Je veux un rayon de soleil après ma vie … une veilleuse de l’Amour symbolique de la Vie        

       Sic transit gloria mundi

Pour un ami qui me lit et se reconnaitra :-)
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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 11:33

Le hasard

Dans le langage ordinaire, le mot hasard est utilisé pour exprimer un manque apparent, sinon de causes, au moins de connaissance des causes d'un événement.

On parle de hasard quand on se retrouve dans une situation imprévue 

« Le hasard, c’est Dieu qui se promène incognito ; » Einstein

 

Et la Providence ?

Le mot "Providence" est une manière d'exprimer le ressenti d'une expérience essentiellement personnelle et spirituelle.

Cela signifie qu'un événement, que l'on aurait pu qualifier de hasard, n'est pas ressenti comme provoqué par un ensemble de circonstances aléatoires, mais qu'il est perçu comme un signe de l'action bienveillante d'une Puissance supérieure (que l'on nomme habituellement Dieu) dans la vie d'une personne ou d'un groupe à un moment précis.

Et qu’en dit l’Eglise : la Divine Providence ce sont les dispositions par lesquelles Dieu conduit avec sagesse et amour

L'expérience de la "Providence" est quelque chose d'essentiellement subjectif, qui apparaîtra souvent comme un hasard à l'entourage de celui qui le ressent. Par contre, pour la personne concernée, il s'agit d'une évidence,

Bien souvent, la personne ou le groupe susceptibles d'utiliser et de ressentir la Providence, ont une ouverture spirituelle qui les porte à avoir une forme de dialogue avec cette Puissance supérieure (appelée Dieu, le Créateur, la Vie, l'Eternel.

La Providence est alors ressentie profondément comme un signe d'existence de cette Puissance supérieure, qui porte à une Foi plus grande, la Foi étant cette possibilité de croire précisément quand le ressenti de Providence fait défaut.

une donnée du symbolisme pythagoricien trouve son équilibre entre la Volonté et la Providence d’une part et le destin de l’autre, symbolisé géométriquement par le triangle rectangle dont les côtés sont respectivement proportionnels aux nombres, 3 4 5, la Providence est représentée par 3, la Volonté humaine par 4 et le destin par 5…

 

L’Homme propose, Dieu Dispose   proverbe soufi

le RER nous dit : sic transit gloria mundi

5" sur Hasard et Providence
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10 juin 2018 7 10 /06 /juin /2018 07:21
De l’Efficacité d’un Escalier aussi Scabreux

 Un escalier donc pour qui et pour quoi faire tel est le sujet de ma réflexion ….

 

Un escalier donc voire un CHEMINEMENT ASCENSIONNEL, de marche en marche ... sans raison évidente … vers un but que l’on ne connait pas à priori, sur ce chemin d'évolution le récipiendaire nous avançons sans trop savoir sur quelle marche de l'escalier nus nous trouvons et quel chemin nous reste il à parcourir (ni d'ailleurs, celui qu'il a déjà parcouru) ... comme si tout cela était sans fin ? ... !!

D'autant que cet escalier symbolique est aussi (et pas seulement ?) en soi ... double progression et/ou continuité de l'évolution nécessaire à la vie ? ...

Lorsque cet escalier est considéré justement comme une allégorie du déroulement de notre Vie, celui-ci symbolise alors son mouvement vital, ses soubresauts, ses obstacles, ses retours en arrière, ses surprises et joies et par ses circonvolutions ou ses paliers et ses marches inégales … nos brusques changements de direction ... l'escalier comme notre vie nous induit voire nous conduit et nous guide pas à pas vers une conscience accrue de son soi et du monde ! Parfois, comme une éclaircie, la progression peut être plus évidente. La spirale de l'escalier permet enfin de percevoir le chemin parcouru ... l'harmonie régnant comme l'ordre et la sérénité ... !

L'escalier apparait alors comme le symbole de la progression vers le savoir, de cette l'ascension vers la connaissance, nous disons nous FM de la lumière et de sa transfiguration. L'élévation de tout Etre peut lui être symboliquement associée. Il participe à la symbolique de l'Axis Mundi (l'Axe du Monde) de la verticalité comme de sa spirale… Il relie ce qui est "en haut" à ce qui est "en bas" ... Comme tous les symboles de ce type, l'escalier peut aussi revêtir un aspect négatif …  la descente, la chute, le retour à la matérialité et au monde souterrain… bref à l'ombre en soi.

Les Égyptiens connaissaient également ce symbole de l'ascension, les pyramides étant un équivalent de l'escalier et particulièrement les pyramides à degrés. D'autres œuvres représentent l’Ame des défunts montant un escalier de 7 ou 9 marches pour se rendre devant le trône d'Osiris !!! ... Des barques sont aussi présentes portant en leur centre en guise de mat et de voilure un escalier de 7 ou 9 marches. Elles symbolisent l'ultime et définitive ascension de l'âme vers les étoiles dans lesquelles elles se confondront en s'unissant à la lumière de Râ, barques de l'escalier du ciel, symboles de l'ascension de l'âme. … sic transit gloria mundi

Avant d’aller plus loin, je voudrais faire un bref retour en arrière et plus particulièrement au 3eme grade du rite français où la loge des bâtisseurs se tient au porche du Temple et non dans le Temple lui-même. Selon la légende du grade, Hiram fut assassiné dans le chantier du Temple encore en construction alors qu’il inspectait. Selon les rituels anciens du Rite Français, les Maîtres accèdent à la Chambre du Milieu par un escalier qui se monte par 3, 5 et 7 marches, la Bible attestant que la Chambre du Milieu est située à l’étage du Temple (le Saint) (cf 1er Livre des Rois, chap.VI, 8).

Il peut donc sembler contradictoire que l’escalier conduise à l’étage d’un bâtiment non encore construit… ??  et alors comment trouver une explication, autre que purement symbolique, à cette apparente contradiction …  tant il est vrai que souvent les rituels maçonniques ajoutent des éléments antérieurs ou postérieurs à ceux du récit biblique qui est lui-même symbolique ne l’oublions pas.

On sait ainsi que Hiram Abiff ne fut jamais architecte, sauf dans les rituels de la mythologie maçonnique, récit recréé sur base d’un texte lui-même symbolique… On trouve une plausible réponse dans les Constitutions d’Anderson de 1738, qui sont, à bien des égards, plus riches en symbolique maçonnique primitive que celles mieux connues de 1723. Anderson situe la mort d’Hiram dans le temps, d’une façon très précise : le temple est achevé, mais non encore consacré.

Je vous lis la page (14) de ce texte fondateur : « Le temple fut terminé en une courte période de 7 ans et 6 mois, à la surprise du monde entier lorsque la Fraternité célébra la pose de la dernière pierre (the cape-stone) dans une joie immense. Mais leur joie fut brutalement interrompue par la mort subite de leur cher maître Hiram Abiff qu’ils enterrèrent décemment dans la loge voisine du temple selon l’ancien usage.

« Lorsque Hiram Abiff fut enseveli, le tabernacle de Moïse et les saintes reliques étant logées dans le Temple, Salomon le dédicaça et le consacra par des prières solennelles et de coûteux sacrifices…etc ».

Le rituel n’est donc pas incohérent et l’escalier vers la Chambre du Milieu existait bien avant le meurtre de l’ « architecte » qui n’est en aucun cas l’histoire et encore moins la « réalité ». « Le temple fut terminé sur une période de 7 ans et 6 mois, mais leur joie fut brutalement interrompue par la mort subite de leur cher maître Hiram Abiff, qu’ils enterrèrent décemment je te répète dans la loge voisine du temple.  

Revenons maintenant à cet escalier scabreux cad dangereux, épineux, difficile, inconfortable, périlleux, risqué et pour cause il représente la descente en soi, ce double de son soi caché et cette con_science non dévoilée qui contient encore multes vices et que nous devons affronter … Combattre … vaincre fort de nos précédents enseignements et autres vertus dont nous avons promis de donner l’exemple.

Changeons donc de plan, de référentiel … Armés seulement de ce que nous avons appris aux précédents degrés, c’est un nouveau challenge qui s’annonce à nous … permettant un nouveau départ … n’étant plus dans la matérialité et corporéité physique suite à notre accession à la Maitrise mais dans la construction de ce ‘notre’ nouveau corps et c’est bien me semble t il là la 1ere étape de cette construction puisque je le re_souligne nous devons vaincre ou mourir.

Cette devise rappelle bien sûr celle des gladiateurs romains dont le sort final dans l’arène était la victoire ou la mort !!!  sauf que ces combattants jusqu’au boutistes n’étaient pas des hommes libres comme le sont les Elus Secrets …  ils étaient contraints de se battre jusqu’à la mort pour le seul bon plaisir d’un peuple ou d’un empereur …  Alors que si les Elus en sortent vainqueurs, c’est uniquement d’eux-mêmes car ils ont bravé et affronté de face et en face leur peur …. .

C’est le sens de la scène de Joaben qui s’en va boire de l’eau à la source, source initiale de la Création, celle de l’Universalité qui a créé le monde et il n’est nullement question pour Les Elus d’utiliser une quelconque arme restant en cela conforme au commandement suprême « tu ne tueras point » .

Cette vengeance sans vainqueur est reprise dans le texte de notre rituel au retour de Joaben et avant que celui-ci ne prenne son obligation je cite : « Tout vous a annoncé la Vengeance, mais l’Ordre est bien loin de vous inspirer un pareil sentiment » .        En fait l’abandon de cette vengeance ne peut être qu’un acte d’Amour … Quel beau message de bonheur et d’Amour fraternel.

Comme Il est donc dangereux pour nous ce chemin, cette descente par cet escalier qui mène à notre cœur et à notre esprit, à ces éléments que nous cachons au plus profond de notre être, montrant aux autres notre plus belle facette mais qui n’est pas totalement notre nous via ce paraitre qui nous attache encore à une façade qui nous empêche de nous connaitre voire de nous reconnaitre en notre miroir… et voilà donc la redoutable efficacité de cet escalier se vaincre soi-même pour repartir vers de nouvelles aventures si je puis dire … vers une nouvelle naissance qui permettra d’éclairer puis d’associer son double à son être

J’ai envie de dire d’être VIVANT en son sens le plus noble et commençant ainsi la construction de son corps de gloire, l’édification de ce corps glorieux … celui qui donnera l’espérance et la foi !!

On comprend mieux alors que le germe du corps de gloire se trouve dans le corps éthérique, double du corps physique et c’est sur ce germe que nous devons travailler. Comment me direz vous  mes BA FF et SS ? … Par nos pensées … nos sentiments … nos désirs …  toute notre vie psychique, nous pouvons et devons opérer des transformations au cœur même de nos cellules. Nous sommes habités par des milliards d’âmes, nos cellules, et chacune peut ainsi s’exalter, ressusciter !!  Si nous menons une existence désordonnée, nous affaiblissons de fait nos âmes qui ne peuvent plus faire correctement leur travail ; les unes après les autres, elles cessent de fonctionner et nous allons alors vers la mort la mort physique oui … mais aussi la mort spirituelle.

Grâce aux puissances psychiques et spirituelles que nous possédons, c’est nous qui sommes à la tête et c’est nous qui décidons … Nous dépendons de nos cellules, mais en même temps c’est à nous de leur faciliter la tâche, puisque nous sommes une entité spirituelle consciente et libre. C’est pourquoi il faut arriver à animer, purifier, éclairer, spiritualiser toutes les cellules de notre corps. L’erreur des humains, c’est de ne pas sentir le lien qui les unit à tous ces habitants en eux, et cette ignorance les paralyse et les limite dans leurs possibilités.

C’est à nous de faire un travail par la pensée afin d’envoyer de la lumière et de l’amour dans tous les points de notre organisme … pour le régénérer.

Il appartient donc, à chacun d’entre nous, d’attirer de l’océan cosmique les éléments les plus subtils, les plus rayonnants, pour former notre corps de gloire, le corps de l’immortalité, notre corps de la lumière. Ce corps de gloire, nous l’avons tous en nous comme un germe que nous devons développer. Comment ?...

Eh bien comment la mère forme-t-elle son enfant ? Cet enfant, lui aussi, est d’abord un germe ; mais en mangeant, en respirant, en pensant à lui, en l’aimant, elle lui donne les matériaux grâce auxquels il se développera. C’est elle qui le forme, aussi vigilante dans ses pensées et ses sentiments, afin de le former avec ce qui existe de meilleur. Il en est de même de notre corps de gloire. On peut dire du corps de gloire qu’il est le corps, la demeure, le temple que nous construisons pour le principe mac :. qui est en nous.

Chaque créature humaine peut construire ce corps de gloire, mais à une seule condition  …  en s’efforçant  de se dépasser, de se surpasser afin d ‘attirer les particules les plus pures et les plus lumineuses.

Tel est la sanction au sens sanctification de l’Elu Secret ET L ON POURRAIT ALORS PARLER DE COURONNEMENT DU MAITRE ELU SECRET VOIRE DE SON ALLIANCE AVEC LUI-MEME AVEC LES AUTRES AVEC L UNIVERS ET LE GADLU

j AI DIT

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6 juin 2018 3 06 /06 /juin /2018 05:19

Procès-verbal du Conseil Fédéral   

Tenue extraordinaire du 27 mars  2018 

extrait de http://www.gadlu.info

 

 

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3 juin 2018 7 03 /06 /juin /2018 21:01
Le nouveau Temple de la GLDF à Marseille
Le nouveau Temple de la GLDF à Marseille

Un bel ouvrage inauguré en grande pompe et une belle sacralisation pour tous les maçons en général et ceux de notre région en particulier  .'.   

Le nouveau Temple de la GLDF à Marseille
Le nouveau Temple de la GLDF à Marseille

Un bel ouvrage inauguré en grande pompe et une belle sacralisation pour tous les maçons en général et ceux de notre région en particulier  .'.   

Le nouveau Temple de la GLDF à Marseille
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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 07:11

Le mot « chemin » renvoie à plusieurs notions : outre la voie établie pour mener d’un lieu à l’autre, le chemin est aussi la piste que l’on trace, la direction que l’on prend, la distance à parcourir mais aussi la voie suivie pour atteindre un but, en fait la progression d’un état à l’autre et toutes les étapes qui mènent à ce résultat. C’est donc bien l’action de cheminer de son état Initial à l’ETAT FINAL. En choisissant d’être Initié puis de se perfectionner, l’impétrant s’est mis en marche sur le chemin en se mettant à nu, redonnant une direction à sa vie et allant vers un progrès individuel dans un cadre collectif et fraternel. Il suit ainsi le long chainage de transmission initiatique de la FM et y mènera sa propre voie.

 

I – La symbolique du chemin

L’appel de Dieu que nous raconte la Genèse commence par la formule « lekh lekha » en hébreu qui signifie littéralement « va pour toi » ou « va vers toi » et que je me permets d’interpréter comme «  va, sur ton propre chemin » nous montrant ainsi que « l’image du chemin est le symbole de la quête de l’Etre » … et cette image archétypale que l’être humain se fait de lui-même en tant qu’Etre en recherche… Le chemin évoque donc pour l’homme une traversée des ténèbres, de l’ignorance et de ses doutes pour aller vers la lumière de la Connaissance.

C’est ce qu’exprime la maxime du moine Thomas a Kempis « qui multum peregrinantur, raro sanctificantur » littéralement, ceux qui voyagent beaucoup se sanctifient rarement … affichant ainsi la volonté de privilégier à ces pérégrinations, le pèlerinage spirituel et intérieur, celui-ci devant être vécu comme une épreuve de détachement et d'arrachement à ses repères afin de trouver un nouvel équilibre voire un nouvel art de vivre. Le pèlerin sur le chemin vit en ce sens une sorte de rite de purification de la conscience qui se dépouille de ses métaux et aspire à la conquête d’un état nouveau. C’est pour cela sans doute que le pèlerin de retour de Compostelle est souvent représenté avec un livre ouvert, symbole de la connaissance révélée…

Guidé par des symboles et par un rituel immuable dont le principe est la recréation du monde à chaque tenue quel que soit le grade et le rite pratiqué, le cheminement initiatique que nous propose la FM se parcourt sur le chemin de l’Esprit

 

II- Le cheminement initiatique

La maçonnerie ne donne pas à l’initié le parcours à suivre ni le but précis de son cheminement non … Elle lui propose une méthode basée sur la transmission de symboles et le cadre d’un rituel strictement exécuté pour qu’il construise sa propre réflexion. L’interprétation de ces symboles par un processus de pensée analogique ou métaphorique lui permet des interprétations à différents niveaux de la conscience s’ouvrant ainsi la voie à la pensée complexe. Les outils confiés à l’initié sont porteurs de valeurs sur lesquelles doit être érigé notre temple intérieur comme aussi la construction du temple de l’humanité. Passer des « ténèbres à la lumière » c'est modifier tant notre manière de penser que de vivre en se débarrassant de tous les préjugés accumulés, ce que Mircéa Eliade traduit par « la modification ontologique du régime existentiel ». Cependant la contemplation de la lumière n’est pas un but en soi. Cette lumière retrouvée doit nous conduire à agir avec morale, éthique et justice après contact des 4 éléments de la Nature, sources de tout ce qui est, qui évolue et se transforme, largement inspirées par les 4 opérations du Grand Œuvre alchimique : putréfaction, purification, dissolution et transmutation

La spécificité du Rite Français, c’est de ne pas en avoir. Alors que d’autres Rites ont subi l’influence de facteurs extra-maçonniques, et que c’est cette influence qui donne à chacun sa spécificité, le Rite Français lui n’en a subi aucune et Il est la Maçonnerie française à l’état chimiquement pur … Le Rite Français n’a pas de doctrine explicite en contenant toutefois  et c’est sa force un enseignement nulle part ailleurs développé sous la forme d’une doctrine explicite dans les textes du rite, l’enseignement restant, de bout en bout, enveloppé dans les symboles et dans tous les grades … C’est une de ces phases de savoir que nous conte le 1er ordre du rite français où L’inconnu s’est rectifié de ses pulsions et autres passions … il devient l’Elu, le crime ayant été puni et la justice rendue par voie Divine

Il découvre aussi le rôle personnalisé qu’il doit jouer pour non montrer comment faire mais être à la disposition des maçons moins expérimentés pour les aider à devenir un Maître Maçon ?  Réel approfondissement du devoir essentiel du FM  … la transmission de ce que ses yeux ne voyaient pas et la Mémoire ce qui était épars.

La démarche du M :. doit permettre à chacun de travailler, de construire et de s'élever marche après marche, vers l'Unité Universelle en s'enrichissant de la complexité de l'Autre. Qu’importe que le « français « descende dans son cœur pour s’affronter ou mourir en s’abreuvant à la source de l’Origine, qu’importe que « l ’Ecossais ancien et accepté » venge le meurtre du Maitre en désobéissant au titre d’une justice mal comprise, que le « régime rectifié »  fidèle à la religion chrétienne modifie sa structure issue jusqu’alors de la Stricte observance templière en décidant de l’abandon de toute filiation avec l'héritage templier et intégrant notamment des éléments de l'Ordre des Élus Cohëns, que « l’Egyptien »  chevalier de l’aigle rouge enfourche son cheval et soit le cabbalier qui combatte pour transmettre savoir et connaissance … seule la Fraternité et le langage symbolique nous réunit tous et toutes, démarche qui, soulignons-le, tend à l'universalité dans l'unité sans jamais tomber dans l'uniformité.

Je conclurai par la définition qu’Edgar Morin donne à la pensée : « la pensée est tout d’abord une pensée qui relie et un mode de reliance.  Chacun est libre de pratiquer l’art royal avec sa sensibilité pourvu qu’il participe par son engagement à l’œuvre commune dans le respect de la Règle car la méthode maçonnique que je qualifie d’individuelle repose sur l’engagement collectif.

Le respect de ces engagements introduit la définition de l’honneur. Ainsi par le respect de ces engagements le franc-maçon devient un homme d’honneur prompt à assumer ses paroles, ses actes dans le profane comme dans le sacré.

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