TRM et vous tous mes BA FF et SS VM
Il ne suffit pas de constater la mort d’Hiram, et d’envisager sa fidélité aux engagements et aux autres principes insufflé par notre Mait Architecte pour justifier ce sacrifice …
oui mes BA FF et SS Il ne suffit pas d’expliquer au plan social la nécessité de pourchasser les mauvais compagnons sous couvert d’une justice qui s’apparente à un acte de vengeance, pour fonder la transmission mac :. Sinon notre vision restera voilée.
Car affirmer que l’on ne peut rentrer dans un système initiatique que par effraction et qu’il faut être choisi en fonction des progrès est certainement un bon principe, mais ne peut justifier la mort d’Hiram.
Quelle est donc la nature profonde du message de cette légende ? Quelle transmission initiatique peut justifier ce sacrifice ?
Ce n’est pas je le répète la notion de fidélité aux principes traditionnels du métier, ni la vengeance qui va permettre de faire du maître un homme véritable, et même si la dimension morale et sociétale a certainement son importance, puisque censée garantir la qualité et la rigueur dans la transmission du message maç :. , elle n’est pas le message lui-même.... Un peu comme ne pas confondre la fin et les moyens.
Un système initiatique comme la franc-maçonnerie ne peut pas se contenter d’un prêchi-prêcha humaniste et moraliste pour fonder l’entrée du franc-maçon dans les grands mystères. La légende d’Hiram est l’histoire de l’assassinat sacrificiel du chef de la voie initiatique artisanale, reposant sur le travail de la matière. Si le relèvement du maître ne conduit pas alors par la trans_migration de l’âme d’Hiram dans le corps du nouveau compagnon, c’est que l’on doit rechercher une autre dimension et cette dimension est donc j’espère que vous l’avez compris de nature intérieure et non physique.
Et dans l’idée de la transmission deux facettes, celle du témoin matériel transmis de mains en mains, témoignage d’un savoir ou d’un secret transmis de la bouche de celui qui sait à celui qui est capable d’entendre. Et de fait cet aspect verbal de la transmission a bien un aspect spirituel.
3 questions ???
Comment la mort permet une transmission ?
A quoi correspond le survol du corps ?
Comment retrouver ce qui est perdu ? ………………………….
Que reste-t-il d’Hiram dont la chair quitte les os, !!! rien ou presque….. Il ne sera bientôt plus que poussière et os, reliquaire d’une oeuvre au blanc....
Et ce qui est célébré dans la recherche de son cadavre n’en doutez pas c’est sa relation au divin ainsi que l’accomplissement d’une voie initiatique réalisée jusque dans sa mort. Donc si vous avez bien compris le corps n’est qu’un support remarquable transportant : L’esprit.
Se pose alors la question fondamentale : Peut-on transmettre l’esprit ? Non. L’esprit est une notion bien trop large, trop principielle pour être contenue dans un bagage audible et transmissible. L’homme ne peut prétendre contenir l’Esprit, tout juste peut- il recevoir une influence de l’Esprit. Il s’agit donc, dans la légende d’Hiram, de la transmission de la seule influence spirituelle, celle reçue par l’initié qui se focalise en son centre, centre particulier de l’homme sur la voie initiatique ……
Enfin je voudrais rappeler qu’au point de vue métaphysique, il y a superposition et interpénétration des différents mondes et univers.
Ce centre disais-je est le réceptacle de la fameuse lumière illuminatrice de la franc-maçonnerie, le centre ouvert à la lumière spirituelle, c’est tout l’être qui s’illumine.
Au plan pratique voir la lumière revient à recevoir au coeur de son soi l’influence de l’esprit Universel appelé aussi Principe Cf GADLU et non Dieu. L’objet premier de l’exaltation au grade de maître est principalement d’en faire un homme éveillé, en capacité de voir la lumière, mais surtout de la recevoir. On souhaite réveiller en lui la parcelle de l’esprit qui y réside, que certains appellent la parcelle divine… pour d’autres celle de la Création pour moi je le répète le GADLU car la réalité du vivant ne correspond pas toujours à ce que nous percevons, notre regard est souvent est malheureusement préoccupé et pollué par la nécessaire survie et le paraître social qui plonge l’homme dans une matérialité qui l’enchaîne.
Une pseudo-libération apparaît alors comme l’amélioration de ses conditions de conforts et d’existence alors que la spiritualisation de l’initié s’envisage comme une prise de conscience progressive ou subite; c’est ce qu’on appelle la réalisation spirituelle.
Seul le processus initiatique Mac :. peut aboutir au réveil de l’esprit au milieu des décombres métalliques et osseux.
La mort ne fait pas disparaître l’esprit qui illumine le centre du mait :.. Cet esprit retourne d’où il est venu, en clair le centre universel. Il arrive au sommet de l’art royal et par son éveil total, connait le secret qui fait qu’une partie de lui-même survivra à sa mort. Qu’il soit vivant ou mort, représenté par un corps rempli d’énergie animé par son âme il y a longtemps qu’Hiram a pris conscience de son appartenance, de sa création et donc de sa destination.
Ce qui est transmis, je le répète c’est la découverte en soi du réveil possible d’un récepteur de l’esprit. Encore faut-il être prêt.
L’activation de cette lumière dans le corps de l’homme n’est pas le fait d’une transmission matérielle, mais d’une ouverture de soi. Et Il ne s’agit pas d’obéir à un mot d’ordre, mais l’effort vient de soi et consiste à une mise en relation entre l’être et le tout.
Le corps, l’âme et l’esprit ainsi égrènent la tripartition traditionnelle de l’homme. Le corps est vivant bien qu’il ne soit un simple amas de chair sans forme.
C’est une structure à la fois matérielle et vivante. C’est avant tout une masse de substance qui plutôt que d’être une masse informe émanant du monde minéral s’est structurée sous l’influence d’Energie dont la fonction première est de lutter pour que ce corps ne redevienne poussière. Cette énergie anime les cellules et rend un corps vivant, dressé sur terre en lutte permanente contre la pesanteur.
Ce qui différencie la plante de l’animal et de l’homme c’est le niveau de conscience.
Cette conscience recoupe les sentiments, les désirs et les instincts. C’est aussi ce qu’on appelle traditionnellement l’âme. C’est le souffle intérieur qui fait l’homme animé. Cette âme–souffle est attachée à l’individu, et suggère en la reflétant une dimension supérieure. Elle prépare le chemin qui va du moi vers le soi.
Éveiller le maître rituellement c’est Eveiller cette aptitude à se relier à l’Esprit.
C’est donc réveiller la parcelle divine permettant de la résolution de la problématique de l’angoisse existentielle et de sa fin annoncée. La rituellie maçonnique marque cette ouverture du corps pour recevoir l’esprit lorsque le VM à l’aide de son maillet ouvre la fontanelle du crâne du nouveau maître. Cette ouverture permet d’activer les récepteurs sommeillant à une lumière venue d’en haut. Tout ceci est symbolique, mais pas que ….
Cette volonté réceptive dans la démarche est une condition préalable pour concevoir la dimension spirituelle, seule dimension qui rende l’homme libre à lui-même et à ses conditionnements sans l’assujettir à un dogme.